Ensuite, c'était au large de la Silvaplana pour ma première Coupe du Monde ! J'étais très excité mais très nerveux. Toutes mes idoles et les skieurs que vous regardez à la télé étaient là. Le montage de la semaine était un peu différent des Coupes d'Europe, avec deux séances de 3h d'entraînement, et en prime des déjeuners gratuits pour la semaine ! Le jour de la compétition, nous avons eu une heure pour nous entraîner et acquérir la vitesse pour les sauts. J'ai été l'un des derniers à chuter lors des qualifications, malheureusement lors de mon premier run, j'ai chuté et je me suis légèrement tordu le dos. Je me suis levé et je suis retourné au sommet pour parler au physio et faire quelques étirements avant ma prochaine course. Je n'étais pas sûr non plus du truc que je devais choisir. Je venais de m'écraser sur un switch gauche 9 franc, et ma confiance en était un peu ébranlée. J'ai pensé à jouer la sécurité et à opter pour le commutateur gauche 5 émoussé, mais je ne voulais pas avoir de regrets, alors j'ai opté pour le commutateur 9. J'étais tellement déterminé lors de mon 2e run que j'ai fini par devenir gros sur tous mes saute et n'arrive pas à tenir l'atterrissage de l'interrupteur 9, en baissant les mains. J'étais encore sur la lune avec le fait que je venais de participer à une Coupe du monde et que j'avais un score décent au tableau, me classant 19e.
Avril m'a préparé pour les 2 dernières compétitions de la saison, Corvtasch ECP et Stubai EC. Je suis parti en Italie pour commencer, pour m'entraîner un peu plus sur la neige avec SSE. Le premier jour, j'ai fait beaucoup de progrès avec mes switch lip ons sur rails et pipes, ce qui est énorme pour moi car un switch rail tick peut booster vos points en compétition. Je suis ensuite passé à la ligne pro pour faire de gros tricks mais malheureusement j'ai raté le saut et me suis blessé au talon droit. J'étais assez douloureux, je ne pouvais pas marcher dessus et cela m'a empêché de skier. C'était un gros souci car en 4 jours, j'ai eu le Corvatsch ECP. Je me suis reposé pendant 3 jours, avec de la glace et des analgésiques, assis dans le café au sommet du parc, absorbé par mon nouveau passe-temps de crochet. J'ai fait quelques petits carrés et j'ai aussi fait une poche en filet pour le côté du sac de Bobby. Le jour de l'entraînement, Bobby m'a conduit à Corvatsch. J'ai pris le ski facile et j'ai été ravi de sentir que je n'avais pas mal au talon. J'ai skié jusqu'à ce que j'aie terminé ma course complète, puis j'ai décidé d'arrêter pour m'assurer que mon talon ne recommence pas à me faire mal. Le lendemain c'était la compétition, mais le temps n'était pas au rendez-vous. Les manches 1 et 2 pour les hommes avaient eu lieu ce matin-là, et c'était notre tour cet après-midi-là. C'était ma première course de la journée et ma première séance d'entraînement. J'ai fait le premier saut, et une rafale de vent m'a soulevé et m'a projeté tout en bas du palier. Je suis allé m'écraser et j'ai dérapé jusqu'à la transition du deuxième saut. L'impact de descendre de cette hauteur avait gravement meurtri les deux talons. Je pense que j'ai eu beaucoup de chance de ne me blesser que les talons, si j'avais atterri différemment, je pense que j'aurais fait de sérieux dommages à mon corps. Je ne pouvais pas continuer à skier, alors nous sommes descendus. Cela signifiait aussi que je n'allais pas pouvoir skier à Stubai, alors j'ai fini par retourner à Livigno et prendre un vol de retour plus tôt que prévu. Le reste du mois d'avril, j'ai reposé les deux talons avec une perte de glace, d'élévation et d'analgésiques. Cela a été un peu abrutissant, mais le crochet m'a occupé 😊
